La réduction des gaz à effet de serre (GES) mènera automatiquement à une amélioration de notre qualité de vie.
L’hydroélectricité est la clé pour l’enrichissement du Québec.
Le Canada est une grande puissance énergétique.
Il suffit de taxer le carbone pour mettre un frein au réchauffement climatique.
Le pétrole est encore là pour longtemps.
Les provinces ont pris le relais du fédéral dans la lutte contre les GES.
Voilà autant de mythes sans cesse répétés par les politiciens, les groupes d’intérêt, les porte-parole de l’industrie et les médias. Ces mythes nous donnent l’impression de maîtriser la transition énergétique et nous confortent dans l’illusion que nous avons les outils pour atteindre nos objectifs de réduction de GES sans toucher à ce qu’on appelle encore le modèle québécois.
La situation n’est pas meilleure dans le reste du Canada, où l’ensemble des gouvernements provinciaux oscille entre objectifs ambitieux et inaccessibles, programmes de réduction des émissions de GES aussi coûteux qu’inefficaces ou, carrément, déni du problème. Quant au gouvernement fédéral, après trois décennies d’inaction, il tarde encore à mettre sur pied une politique nationale sur la question.
Dans cet essai, je déboulonne systématiquement chacun de ces mythes et démontre que la principale barrière à la réduction des émissions de GES n’est pas tant technologique ou scientifique, mais bel et bien politique.