La politique énergétique canadienne est encore pensée et appliquée aujourd’hui sur une base provinciale, avec extrêmement peu de coordination entre les divers gouvernements. Cette absence de planification régionale et nationale est particulièrement frappante quand on compare la situation canadienne avec ce que l’on retrouve dans plusieurs régions américaines et dans l’ensemble de la Communauté européenne. Pourtant, ces exemples montrent que, dans certaines situations à tout le moins, la coordination inter-état dans le domaine de l’énergie génère des avantages nets pour l’ensemble des populations, tant d’un point de vue économique qu’environnemental.
Que pourrait être une politique énergétique régionale englobant l’ensemble des provinces de l’est du Canada dans la contexte des bouleversements qu’on observe dans ce secteur à travers l’Amérique du Nord ? Est-ce qu’une telle politique assurerait des bénéfices pour l’ensemble des provinces concernées ? Si oui, quels sont les verrous techniques et politiques qui empêchent la mise en place d’une telle politique ? Sinon, est-ce que le niveau actuel de construction des politiques énergétiques est optimal ?
Ces questions représentent le coeur de la réflexion attendue durant cet atelier.
Une activité qui s’inscrit dans une initiative nationale sur les changements climatiques
Cet atelier s’inscrit dans une vase initiative canadienne visant la mise en place d’une débat pour une politique nationale sur les changements climatiques. Cette initiative est menée par la professeure Catherine Potvin de l’Université McGill et est soutenue par le Trottier Institute for Science and Public Policy.
En gros, cette initiative vise à lancer un débat national sur les actions que le Canada devrait prendre par rapport aux changements climatiques et, en particulier, à amener les chercheurs canadiens à prendre une part plus active dans le dialogue. En effet, alors que la communauté de la recherche dans de nombreux pays a été très active publiquement au sujet des changements climatiques, les chercheurs canadiens, en tant que groupe, n’ont pas encore trouver leur voix, laissant un vide important sur cette question fondamentalement scientifique.
De nombreuses activités se dérouleront donc au cours de l’année qui vient, dans le but d’insérer une contribution plus scientifique à la position canadienne qui sera dévoilée lors de la prochaine conférence internationale sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris à la fin 2014. Le programme de ces activités sera annoncé bientôt.